Mon récit d'accouchement ou comment je suis devenue maman




Hello !

Je ne sais même pas par où commencer... Rien que d'y repenser, j'en ai les larmes aux yeux. Ma grossesse et mon accouchement m'ont bouleversée bien plus que je ne l'aurais imaginé. Pendant longtemps, j'ai eu peur de tout ce que cela pouvait représenter, mais au fond de moi, je savais que je voulais vivre cette aventure. Aujourd'hui, j'avais envie de vous partager ce moment tant particulier dans ma vie : mon accouchement. 

Mon récit d'accouchement ou comment je suis devenue maman 


Avant tout, je tiens à préciser que mon accouchement n'a en aucun cas été une expérience traumatisante. Moi qui ai tendance à vouloir que tout soit super organisée et planifié dans ma vie, j'avais fait le choix de me laisser porter, en prenant le recul nécessaire par rapport aux témoignages et émissions consacrés au sujet. Je crois d'ailleurs que ce sont les quelques retours de mes amies mamans qui m'ont confortée dans l'idée de ne pas trop me laisser envahir par tout ça. 

Je n'avais donc aucune attente précise, si ce n'est que tout se passe bien pour bébé. J'avais quand même rédigé, non sans mal, un projet de naissance qui a parfaitement été respecté par l'équipe médicale.

Le début de travail 


J'ai commencé à ressentir quelques contractions à 39 SA peu régulières et loin d'être douloureuses. C'est à ce moment-là que j'ai commencé le suivi par monitoring chez ma sage-femme. Évidemment, le jour du rendez-vous, presque aucune contraction à signaler... paraît-il que c'est toujours comme ça ! ^^
J'ai ensuite continué tranquillement mon quotidien à la maison, entre préparation du post-partum, repos et ajustement avant l'arrivée de bébé. J'avoue, j'ai aussi nettoyé à fond ma cuisine, dont mon four, sans savoir que la semaine qui allait suivre ne serait plus comme les autres. 

Dans la nuit du mardi soir, j'ai en effet commencé à ressentir des contractions bien plus douloureuses que celles que j'avais pu avoir. J'ai alors utilisé l'application MAY pour enregistrer leurs durées et intervalles. Un peu paniqué, le chéri a téléphoné à la maternité dans la nuit; pour la sage-femme de garde ce soir-là, c'était encore trop tôt pour venir à la maternité; d'une part parce que la douche chaude me faisait du bien, et d'autre part parce que je n'avais pas perdu les eaux. Je dois bien avouer que ce que nous a dit la sage-femme ce soir-là m'a conditionné pour la suite : le travail n'avait pas commencé. J'avais mal, oui, mais j'avais en tête que ce n'était que le début, et que la douleur allait forcément monter en intensité et qu'il fallait que je tienne bon, que ce que je ressentais n'était rien comparé à ce qui m'attendait. 




Mes amies m'avaient prévenue, la douleur pouvait être terrible, alors je serrais les dents en me préparant à pire. 

Le mercredi après-midi, j'avais de nouveau un suivi monitoring chez ma sage-femme. Le chéri avait pris sa journée pour m'y accompagner. À ce stade-là, les contractions commençaient à être plus régulières, d'une durée d'une minute environ et j'avais 5 minutes de répit entre deux contractions. Nous sommes rentrés à la maison après ça. 

La journée du jeudi a été exténuante; je n'avais pas dormi de la nuit, je m'étais brûlée le ventre avec la bouillotte et je transpirais comme jamais! les contractions étaient régulières mais je n'avais pas la force de sortir de la maison faire un nouveau monito', ce qui a un désespéré le chéri. J'avais toujours en tête que je n'avais pas perdu les eaux, que la douleur que je ressentais n'était pas assez intense pour justifier un départ à la maternité. 

Le vendredi matin j'ai perdu le bouchon muqueux et nous sommes retournés chez la sage-femme en début d'après midi faire un monito et un examen de mon col. J'étais à ce moment-là dilaté à 2 cm. La sage-femme a alors prévenu la maternité de notre arrivée pour un nouveau contrôle. (pour moi on allait nous renvoyer à la maison).




L'arrivée à la maternité  

Le temps de rassembler nos affaires et prendre une énième douche; les contractions étaient non seulement plus intenses, mais aussi bien plus longues : je pouvais enchaîner deux contractions d'affilées; parfois, elles duraient 4 minutes et je n'avais que 2 minutes de répit entre chaque contraction. 

19 h 30 : on nous installe en salle de travail. Mon col est dilaté à 3 cm. J'ai préféré rester allongée dans le lit plutôt que de faire du ballon et pas une seule seconde je n'ai pensé à demander l'accès à la salle nature de la maternité, ni même utiliser la bouillotte et le peigne que j'avais pourtant glissé dans mon sac pour la salle d'accouchement. Je calais ma respiration sur la contraction. Quand elle arrivait, je prenais une grande inspiration et je soufflais comme dans une paille pendant la contraction.

C'est finalement la seule chose que j'ai mise en pratique de mes cours de préparation à l'accouchement De son côté le chéri essayait de me soulager en appuyant sur les points de pression, mais honnêtement ça me faisait encore plus mal que les contractions elles-mêmes. 

La sage-femme nous dit que bébé arriverait soit dans la nuit, soit le lendemain matin; je réalise à ce moment-là que nous serons trois à rentrer à la maison.


En salle d'accouchement


Exténuée par trois nuits blanches, j'ai souhaité qu'on me pose la péridurale une fois installée en salle de naissance. Je ne saurai plus dire exactement l'heure, peut-être autour de 21 h. L'anesthésiste a d'ailleurs eu un peu de mal à la poser, il a dû s'y reprendre à deux fois en me demandant si je faisais du sport avant la grossesse, visiblement impressionné par mon dos musclé (merci le tissu aérien!).

La péridurale a très bien fonctionné : je n'avais plus mal, je sentais encore mes jambes et je percevais les contractions par les mouvements de mon ventre qui se contractait, sans douleur. Finalement, le plus pénible, c'était la soif! Même si les soignants recommandent de ne pas boire; je me suis quand même autorisée deux petites gorgées discrètement dans la bouteille que mon chéri m'avait rapportée. Parce que, soyons honnêtes, les compresses d'eau proposées par la sage-femme, ce n'est franchement pas suffisant. Ah et j'avais aussi faim, mon dernier repas remontait à 15 heures de l'après-midi, juste un feuilleté au chèvre, pas de quoi me tenir au ventre... et là encore, je n'osais pas grignoter, alors que j'avais prévu le sachet de fruits secs dans le sac...

Et puis le travail a continué, tout au long de la nuit. Mon col est resté dilaté à 3 cm pendant plusieurs heures, la poche des eaux n'était toujours pas fissurée, la sage-femme a dû intervenir pour que le travail avance un peu plus vite. Mon col a mis du temps à se dilater jusqu'à 5 cm, et en 1 heure ensuite, il est passé de 5 cm à 8 cm. Les heures défilées, j'ai réussi à dormir, de quoi prendre des forces pour la poussée qui allait intervenir au petit matin. 


Je l'ai fait ! J'ai accouché ! 

Au fond de moi j'ai toujours su que je voulais vire l'expérience de l'accouchement. Je voulais connaître ce moment unique ou la gynéco et l'équipe médicale m'encourageaient à pousser. Un peu comme dans les films, même si on sait bien que la réalité est souvent tout autre. Alors j'ai poussé, soutenue par mon chéri qui me tenait la nuque et bébé est arrivé !






Une nouvelle vie à trois commence pour nous. Ce moment unique restera gravé à jamais dans mon cœur. Je mesure la chance d'avoir vécu cet accouchement, qui finalement ressemble à ce que j'aurai pu imaginer.  Et vous, comment avez-vous vécu votre accouchement ou comment vous le projetez-vous ? 





 



Aucun commentaire

On en discute? Merci pour votre passage!

Like

Rendez-vous sur Hellocoton !